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Linguistique, enseignement, apprentissage - chapitre I

Linguistique, enseignement, apprentissage - chapitre I
Linguistique, enseignement, apprentissage - chapitre I

Chapitre I : FLE - l’histoire de la diffusion d’une langue,

les défis de son enseignement

Pour commencer, nous ferons quelques considérations générales sur le champ du FLE ou sur l’enseignement des langues, avec un double propos :

- un propos politique (politique de formation des enseignants, cohérence / incohérence de cette politique, statut de la ? filière FLE ?, ses rapports avec les filières linguistiques),

- un propos écologique (place de la langue fran?aise parmi les langues internationales, lignes d’évolution et défis et enjeux du champ de FLE).

Le chapitre I comporte quatre sections :

1.1. Le fran?ais : une langue de grande diffusion

1.2. Les acteurs de la diffusion du fran?ais dans le monde

1.3. La constitution d’une nouvelle discipline en Fra nce

1.4. Défis et enjeux de l’enseignement du FLE et des langues vivantes.

1.1. Le fran?ais – une langue de grande diffusion

Qu’en est-il du champ du FLE aujourd’hui ? Le FLE est un champ d’une grande vitalité, une discipline qui se porte bien. Selon les données récentes (cf. entretien réalisépar B. Malblanc et J. Branger avec Richard Lescure de l’Université d’Anger, 2006 ; chiffres confirmés par le Haut Conseil de Francophonie1), il y aurait aujourd’hui :

- 90 millions d'apprenants environ

- 500 000 enseignants (dont 250 000 en dehors de la francophonie et 250 000 au sein de la francophonie).

Donc, malgré un recul par rapport à l’anglais et à l’espagnol, le fran?ais reste une grande langue de diffusion internationale, qui occuperait la 11ème position parmi les langues les plus parlées (en termes de nombre de locuteurs natifs). Les principales langues - toujours en termes de locuteurs natifs - sont le chinois, l’anglais, l’espagnol, le hindi, l’arabe, le bengali, le russe, le portugais, le japonais et l’al lemand (plus de 100 millions de locuteurs pour chacune de ces langues), comme le montre le tableau suivant :

1 Cf. ?L’enseignement du fran?ais dans le monde ?, https://www.wendangku.net/doc/c06645018.html,/article-l-enseignement-du-francais-dans-le-monde-64672802.html; Organisation Internationale de la Francophonie - https://www.wendangku.net/doc/c06645018.html,.

(in J-M. Hombert, Aux origines des langues et du langage, Paris, Fayard, 2005).

Comme pour les autres langues indo-européennes, la place non négligeable dans le tableau de la langue fran?aise s’explique notamment par des raisons liées à la politique coloniale. Même si la francophonie ne joue plus du même prestige que par le passé, elle reste un espace de communication qui dépasse plusieurs dizaines de pays où le fran?ais a gardé une fonction de langue officielle.

Mais, on le sait, le statut de langue internationale par excellence est habituellement concédé àl’anglais. Le territoire de l’anglophonie est immense: la Grande Bretagne, l’Amérique du Nord, l’Australie, une partie de l’Afrique et de l’Inde … cette langue est présente sur tous les continents. On a l’impression que l’anglais s’est imposé au XXème siècle par la puissance économique des Etats-Unis peut-être encore davantage que comme hérita ge de la politique coloniale de l’empire britannique du XIXème siècle. L’anglais s’est imposé au monde pour des raisons aussi bien économiques que culturelles : ses différentes normes sont reconnues, le caractère hybride de son lexique, enrichi de termes gréco-latins, fran?ais mais aussi scandinaves, la relative simplicitéde sa morphologie flexionnelle ainsi que la plasticité de sa syntaxe, jouent en sa faveur. Mais ce qui assure la deuxième place parmi les langues les plus parlées à l’anglais, après le chinois, c’est avant tout son statut de langue maternelle, seconde et principale langue d’apprentissage dans un grand nombre de pays, dont certains de taille continentale. En effet, l’expansion territoriale joue sur le poids de la langue, son importance géopolitique allant de pair avec son importance au niveau didactique, en termes de désir de langues dans le contexte de la mondialisation actuelle, qui privilégie la valeur projetée d’acquisition des

? grandes langues ?. Ce phénomène risque, dans l’avenir, de modifier encore la donne pour d’autres

langues que l’anglais, y compris pour le fran?ais. Dans l’avenir, pense-t-on, l’écart entre l’anglais –comme langue maternelle ou comme langue seconde et étrangère va se creuser encore davantage. La question sera alors de déterminer quel est le degré de ma?trise de cette langue, afin de comparer ce qui est vraiment comparable : la compétence linguistique d’un anglais lingua franca diffus sur l’ensemble de la planète constitue une vitalité véhiculaire d’un tout autre o rdre que la compétence maternelle compacte et massive, à l’échelle du continent asiatique, des locuteurs de chinois.

Pour revenir au fran?ais, le chercheur cité précédemment, Richard Lescure, pense qu’il faut relativiser l’idée selon laquelle le fran?ais a perdu la bataille avec l’anglais et est passé définitivement au second plan : ? Le fran?ais est aujourd'hui en pointe en sciences sociales, pour lesquelles il y a plus de traductions du fran?ais vers l'anglais que l'inverse ?, écrit-il. Dans le commerce, l’anglais ne suffit plus, le fran?ais reste une langue de culture, c’est une langue importante sur le plan géopolitique et économique… Son collègue, Christian Cahuvet (cf. entretien cité supra), dispose de chiffes précis parlant en faveur de la diffusion croissante du fran?ais, citant les données du Haut Conseil de la Francophonie : 175 millions de francophones sont répartis dans le monde (contre 106 millions en 1985), l’enseignement du fran?ais étant en hausse sur le continent africain, notamment en Afriq ue subsaharienne, au Moyen-Orient et dans l’océan Indien. En ce qui concerne le nombre de personnes qui apprennent le fran?ais à travers le système scolaire et universitaire, selon le même auteur, 18 018 000 personnes apprennent le fran?ais en Afrique du Nord et Moyen-Orient, 33 398 000 en Afrique subsaharienne et dans l’océan Indien, 8 490 000 en Amérique et Cara?be, 2 020 000 en Asie et Océanie, 27 708 000 en Europe, soit un total de 89 634 000 (ils étaient 81 669 900 en 1998). Ces chiffres sont cependant à relativiser à l’échelle du continent européen, car de nombreux enseignants témoignent d’une baisse des effectifs dans les classes de fran?ais. Le poids d’une langue est une donnée relative et dépendante de beaucoup de facteurs externes – il est pour cela difficile de donner des estimations précises sur la diffusion d’une langue, sur le nombre de locuteurs, et sur les perspectives de son évolution.

1.2. Les acteurs de la diffusion du fran?ais dans le monde

Le champ du FLE, qui au jour d’aujourd’hui est encore d’une grande vitalité, comme nous l’avons vu dans la section précédente, conna?t cependant un certain nombre de paradoxes et de défis.

C’est un champ disciplinaire qui s’est constitué lentement depuis une trentaine d’années, avec comme objectif / en jeu la diffusion de la langue et de la culture fran?aises. Qu’est ce qui le constitue ?

a)ses acteurs : les enseignants sur le terrain,

b)ses gestionnaires (Education Nationale, Affaires Etrangères, coopération…),

c)ses réseaux de diffusion (ex. 1016 Alliances Fran?aises dans le monde, dans 135 pays –cette organisation, dont le premier objectif était de concurrencer les institutions religieuses, existe depuis 1883 et a toujours ? la nationalité ? du pays dans lequel elle est implantée),

d)ses instruments d’action: manuels d’enseignement (trois maisons d’édition tiennent le marché aujourd’hui : CléInternational, Hachette, Didier), revues de référence (ex. Fran?ais dans le monde, Travaux de didactique…), collections d’ouvrages spécialisés…

(exemples : 3 manuels et 2 revues de FLE)

En ce qui concerne les acteurs sur le terrain, il est difficile d’évaluer avec précision le nombre d’enseignants de fran?ais dans le monde, pour plusieurs raisons, et notamment le fait qu’il existe de nombreux instituts et écoles privés, indépendamment des filières ? classiques ?, comme des établissements d’enseignement public étrangers. D’après Christian Chauvet (cité supra), il y aurait 414 établissements fran?ais homologués par le Ministère d’Education Nationale dans125 pays (écoles fran?aises pour des Fran?ais expatriés, ou ceux qui souhaitent scolariser leurs enfants en fran?ais), en plus de 1016 Alliances Fran?aises (données de 2010).

La France reste l’une des plus grandes multinationales culturelles du monde : c’est l’un des pays qui fait le plus d’efforts pour la diffusion de sa langue et de sa culture.

1.3. La constitution d’une nouvelle discipline en France

Le FLE est aussi (depuis 1983) un domaine universitaire spécifique.

Les réflexions sur les langues et les cultures en tant qu’éléments du patrimoine d’un pays qui contribuent à sa puissance ont commencé à se développer encore durant la Seconde Guerre mondiale. C’est à cette époque que l’on commence à travailler sur la mise en place d’une action coordonnée et d’une diffusion systématique de la langue fran?aise (même si, par exemple, les Alliances Fran?aises remplissent en partie ce r?le depuis 1883). Après la guerre, et surtout à partir des années 1960, on observe beaucoup de changements relatifs à l’enseign ement des langues vivantes, et notamment du FLE :

- 1959, la création du CREDIF (Centre de Recherche et d’Etude pour la diffusion du fran?ais), un organisme public de diffusion, rattaché à l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud : une plus grande prise e n compte de l’oral dans l’enseignement des langues, qui se traduit par la commercialisation des méthodes ? modernes ? avec des cassettes (ex. Voix et images de France, 1962 – première méthode audiovisuelle), la publication du Fran?ais fondamental (liste de mots et de règles grammaticales élémentaires et fréquemment utilisés).

La maison d’édition ? Didier ?est associée au projet,

ce qui permet une plus grande diffusion. L’arrière-plan

linguistique de ces méthodes est structuraliste

(héritage de Saussure), l’arrière-plan psychologique

behavioriste.

- 1960, BELC (Bureau pour l’enseignement de la langue et de la civilisation fran?aises) à l’étranger, partage des r?les (CREDIF – enseignement supérieur, BELC – enseignement secondaire et affaires étrangères), lancement àtravers le BELC et ses membres de la revue Le fran?ais dans le monde(1961), entièrement consacrée à l’enseignement du FLE, qui existe encore aujourd’hui.

Une véritable politique moderne se met en place : instanc es d’études, de recherche, de formation, d’élaboration de matériel pédagogique….

- 1970, Conseil de l’Europe, la réflexion sur l’enseignement des langues vivantes, à travers les travaux sur les méthodes communicatives, le début des préoccupations didactiques de cette institution (répondre à la diversité des situations éducatives, à travers les référentiels communs). L’arrière-plan linguistique est pragmatique, énonciatif et en partie sociolinguistique.

- 1976, ? Niveau-Seuil ? :

il s’agit d’un référentiel qui a permis de

promouvoir les méthodes communicatives, y

compris pour d’autres langues que l’anglais et le

fran?ais.

- 1980, l’enseignement du FLE s’organise. A l’époque d’Alain Savary, ministre d’éducation nationale, les premières filières sont crées. En 1983, 25 universités ouvrent les filières FLE (mention FLE en licence), en 1984, création de la Ma?trise FLE. Aujourd’hui existent des Masters et des formations doctorales en FLE. Ce sont aussi des années de la démocratisation de l’usage de la vidéo en classe et des outils multimédias.

- 1985, la création de dipl?mes spécifiques destinés aux étrangers (à l’époque, le ministre de l’éducation nationale est J-P Chevènement) : DELF (dipl?me d’études en langue fran?aise) et DALF (dipl?me approfondi de langue fran?aise). L’objectif était d’uniformiser les certifications données aux étrangers. Les examens sont organisés par le CIEP (Centre International d’études pédagogiques).

- 1990, le développement des réflexions sur l’interculturel, amorcées à la fin des années 70.

- 2000, CECRL (Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues), et le grand succès de ses 6 niveaux de compétences :

(https://www.wendangku.net/doc/c06645018.html,cation.fr)

Pour revenir àla formation en FLE en France, cette formation pré-professionnelle des enseignants de FLE attire un nombre de plus en plus important d’étudiants, et donc l’avenir et le développement du FLE semblent assurés : non seulement à l’étranger (diffusion du FLE aujourd’hui en Afrique australe, par ex. au Mozambique), mais également en France où les étrangers sont de plus en plus nombreux (compte tenu de l’internationalisation des marchés). Dans des filières FLE en France, on accueille un double public : les Fran?ais se destinant à enseigner le fran?ais à l’étrang er ou en France (souvent condamnés de manière générale au statut d’enseignants précaires), et les étudiants étrangers en stage de spécialisation. Il faut compter également avec la présence de travailleurs migrants et de leurs enfants (objet d’un enseignement de soutien spécifique, dont s’occupe également en partie la ? filière ? FLS).

Le paradoxe majeur de cette discipline, c’est qu’elle a fait l’objet d’une grande professionnalisation (Master 1 et 2, Doctorat) mais ne débouche sur aucune certification officielle : il n’existe pas de CAPES de FLE qui permettrait de clarifier les règles de recrutement des enseignants, de légitimer des compétences pédagogiques et académiques acquises pour enseigner le fran?ais en France ou à l’étranger. Passer le CAPES de Lettres modernes (or, enseigner la littérature n’a jamais préparé aux difficultés spécifiques de l’enseignement du fran?ais en tant que langue), être titulaire du CAPES est une condition sine qua non pour partir à l’étranger, bien qu’il existe quelques possibi lités dans le cadre du service national, ou de bourses de Master. En ce qui concerne les postes dans le supérieur, de nombreux postes (de ma?tres de conférences ou de professeurs) sont profilés FLE, davantage que linguistique générale ou linguistique fran?aise, par exemple.

1.4. Défis et enjeux de l’enseignement du FLE et des langues vivantes

Quant aux défis et aux enjeux de l’enseignement du FLE et des autres langues vivantes, on peut en repérer schématiquement trois (voir, par ex., L. Porcher, Le fran?ais langue étrangère , Paris, Hachette, 1998) :

- comment enseigner une langue/culture ?

- comment transformer le matériel médiatique omniprésent en matériel pédagogique ?

- comment se positionner face aux auto-apprentissages ?

1. Un premier défi qui pèse depuis toujours sur cet enseignement : à savoir comment enseigner la culture qui s’articule à une langue ? On assiste à un renforcement des exigences d’apprentissage pas seulement en matière de compétence linguistique mais en matière de compétence culturel le ou socioculturelle. On n’enseigne jamais une langue à travers un contenu uniquement linguistique (langue ≠ structures de phrase + vocabulaire !).

Toute langue s’articule de fa?on complexe à une culture et selon au moins 4 dimensions. El le s’articule :

1 a) à une culture savante, une culture cultivée : le fran?ais - langue de la littérature, langue

travaillée par les grands écrivains (représentation du fran?ais comme une langue littéraire, élitiste), mais aussi langue de l’information sci entifique, dans certains domaines comme le droit, la médecine, les biotechnologies …

2 b) à une culture au sens anthropologique : des manières de communiquer, des manières de

faire sens, des pratiques communicatives et symboliques, des savoir-vivre, un fonctionnement de la parole, de la communication en situation, selon des règles, des normes, des conventions spécifiques à une culture. Chaque culture fonctionne comme ? un système de communication spécifique ?, elle modélise, fa?onne les comportements quotidiens, ordinaires des individus (cf. F. Boas, ou E. Sapir, la notion de pattern , de modèle - tout individu a à la naissance des Apprentissage LE

Apprentissage linguistique Apprentissage culturel

potentialités très diverses, c’est le milieu qui sélectionne certaines d'entre elles, notamment en lui présentant des modèles, des ? patrons ?(patterns) qu'il doit suivre pour être adapté à la vie du groupe) : des pratiques du baiser aux manières de conversation (ex. les Thongas du Mozambique, une population de langue bantoue, sont effarés par le ? french kiss ?et n’imaginent pas que des êtres humains puissent s’agglutiner les muqueuses, se mélanger la salive à l’occidentale parce que la salive est pour eux un élément maléfique), des rituels amoureux à l’usage des lieux d’aisance (cf. J. Seisser, Petit manuel à l’usage des Fran?ais qui ne comprennent vraiment rien aux étrangers, Paris, Albin Michel, 2001).

3 c) à une culture médiatique : les pratiques médiatiques des Fran?ais les caractérisent et les

distinguent (mêmes s’il existe des contenus médiatiques standards, transnationaux). Chaque communauté a non seulement des ?habitus ?culturels mais aussi des ?habitus ?

médiatiques distincts.

4 d) à une culture historique qui comporte ? des lieux de mémoire ? collectifs, des évènements

historiques partagés, qui contribuent àfa?onner, àformer une idée nationale ou identité

nationale (la presse par exemple est remplie d’allusions historiques qui laissent l’étranger à l’extérieur, qui lui demeurent inintelligibles).

Pourquoi assiste-t-on à un renforcement des exigences en matière de compétences culturelles? Pour réellement communiquer en langue étrangère avec un natif de cette langue, il faut ma?triser les dimensions culturelles (au sens anthropologique) de sa pratique, les manières de communiquer, les comportements sociaux, les fa?ons de penser, d’argumenter, d’appréhender le monde. Chaque langue opérant un découpage particulier du monde et de l’expérience humaine, elle se caractérise par une organisation sémantique et symbolique propres, de telle sorte qu’il n’existe pas une réalité mais des réalités à l’image des langues (dans telle langue la femme est ?le dessert de l’étranger ?, dans telle autre les cheveux sont ?l’herbe qui pousse sur la tête ?, ce qui pour nous, Fran?ais, est un ? tiroir ?pour les Allemands est ? un poussoir ?). L es méthodologies d’enseignement, même si elles proposent toujours un enseignement dit ? de civilisation ?, laissent ouverte cette question de l’enseignement de la culture dans l’apprentissage des langues –comment, en effet, l’enseigner ?

2. Le deuxième défi concerne la question des médias et de leur exploitation pédagogique. On peut distinguer 2 aspects :

a) le développement des médias et des technologies nouvelles va accentuer la confrontation

de nombreux publics avec des langues et des cultures étrangères et donc susciter des demandes de formation accrues en langues étrangères.

b) le deuxième aspect est celui de l’utilisation pédagogique et didactique des médias: elle

appelle une formation spécifique des enseignants dans ce domaine, les médias constituant un réservoir très riche de savoir-faire langagiers et de pratiques culturelles et communicatives (la télévision en particulier aujourd’hui ne cesse de mettre en scène de la communication de telle sorte qu’elle peut être caractérisée comme une télévis ion-papotage, une télévision-conversation, elle fa?onne notre manière de voir l’autre).

La question est de savoir comment transformer ce matériel médiatique en matériel pédagogique ordinaire ?

3. Enfin, troisième défi ou ligne d’évolution du champ de l’enseignement des langues : on assiste au développement des auto-apprentissages - l’apprentissage des langues se banalise, on constate donc un succès croissant de l’auto-apprentissage quelque forme qu’il prenne :

a) recours à une cha?ne éducative (TV 5 Monde, RFI)

b) recours à un centre d’auto-apprentissage (maisons des langues)

c) apprentissage à domicile (méthodes Assimil, Berlitz).

Ce développement de l’auto-apprentissage risque de constituer un danger pour l’enseignement institutionnel des langues, dan ger dont il est difficile de mesurer aujourd’hui l’ampleur.

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